Nouvel article. Je devient accro à l'écriture et au plaisir qu'elle procure. Mon moment à moi, mon enfermement dans ma bulle et mes pensées. Je suis complexe et ce cafarnaum d'idées, d'ambition, de déceptions s'exprime ici. Petites phrases simple, mot ou texte alambiqué me permettent d'échapper aux autres. Quels autres? Tous. Je suis seul, et je parle, et personne ne juge sur le moment.
Je ne vais pas vous mentir: le plaisir que je prend à écrire ces quelques lignes confuses ne se verra pas dans ce que je tient à faire sortir ce soir. A concrétiser par des mots. Je fais durer le plaisir. Ce texte, il tourne dans ma tête depuis ce matin et il me dévore. Il m'empêche toute objectivité et toute autre activité. Je parle peu, je ne fais rien. Je n'ai pas faim. Juste l'envie d'écrire.
Choisir une image un peu folle, un peu révoltante et effrayante pour un effet assuré! C'est fou mais ça fait parti du concept. Du défouloir virtuel.
Alors je me regarde dans toute ma subjectivité et je m'effraie. Si je donne par mes choix un sens à l'humanité, je ne peux être le modèle. Responsabilité. L'angoisse plutôt face à mes erreurs et à moi même. Je suis ce que je n'aime pas et je jalouse tous les autres. Chacun d'entre vous avec vos personnalités d'abord, mais aussi et surtout avec vos qualités. Je veux être celui qui fait rire aux yeux de celui qui me fait rire. Je veux être le sportif aux yeux du sportif et l'intellectuel aux yeux de l'intellectuel. Je veux être mince au regard de celui qui est mince. Le travail effectué sur moi doit me permettre de paraitre parfait, souriant. Même s'il ne s'agit que de la façade et que mon intérieur n'est que souffrance peine et fatigue. je veux vous plaire et je veux lui plaire.
Pour cela il me faut avoir mal et sacrifier tout superflu. Volonté. Comme j'aimerai souffrir comme je fais souffrir! Ressentir le mal que je fais aux autres pour apprendre à faire les bons choix face à ceux que j'aime. Apprendre à me taire aussi. Le silence plutôt que des mots en trop que je regrette toujours trop tard. Ne plus chercher les problèmes là ou il n'y en a aucun. Ma paranoïa exprimée présente remplacée par la même, en plus silencieuse. Un sourire. Juste un sourire constant qui exprime la bonté et l'amour. La haine en moi; et la bienvaillance à l'extérieur.
Seulement il semble que ces volontés pleines de sens ne trouvent aucun échos dans ma vie actuelle. Je ne peux me retenir et je lance des mots dont je ne contrôle pas l'impact. Chacun d'entre eux possède un sens précis et fort qui m'échappe perpétuellement. Un effet. Un ami qui s'éloigne. Je pleure et ne peut réparer toutes ces erreurs.
Si ne pas choisir est encore un choix, alors c'est celui que je fait. je stoppe la prise de risque par l'inaction. je me fait lâche parce que je le veux. Je me fait salaud parce que je ne suis pas autre chose. Mon essence est là et je me la suis faite volontairement. Une fois en marche, on ne peut plus arrêter la machine. Et puis de toute façon à quoi bon l'arrêter?
Et puis cette journée continue et je ressens la fatigue et la lassitude. déjà! Enfin un dernier sms vient placer le point final. Je crée les problèmes. Il parle peu, mais il parle bien. Les mots sont justes. Il en a compris le sens et il me tient avec sa phrase. Il me juge et je ne suis plus lâche ou salaud parce que je le veux, mais parce que lui le veut. Il m'effraie par son jugement qui confirme mes craintes. Qui confirme mes doutes. Qui confirme mon dégout face à ce que je suis.
Je suis nu et je m'observe longuement. Envie de vomir. j'ai besoin d'aide. Douche froide. J'ai trop parlé, trop crié au loup et mes paroles ne contiennent plus aucun sens. A l'image des mots que j'use par méconnaissance. Je me sens fragile comme jamais auparavant. Influençable aussi.
Si un morceau de musique devait représenter mon état d'esprit, ce serait le Requiem de Mozart.
Le second mouvement. Lent et triste. Je n'en vois pas la fin.
Je l'écoute en écrivant ce texte.